Dans l’exercice de son métier, le médecin doit parfois faire face à des situations délicates. Parmi elles se classe l’annonce d’une maladie grave à un patient. Certes, il ne peut en échapper. Toutefois, le patient ressentira du réconfort si le médecin témoigne de la douceur et de la compassion sans ses déclarations. Dans ce contexte, comme le médecin devrait-il alors procéder ?
Annoncer directement et accorder du temps au patient
Dans tous les cas, annoncer une maladie grave à un patient doit se faire calmement, en tête à tête et avec implication. Les déclarations par téléphone, ou pire, sur un répondeur comme si c’était un évènement banal sont à éviter à tout prix. La tâche semble être difficile, mais cela fait pourtant partie du travail du médecin. Ce dernier est en fait le mieux placé pour l’annoncer au patient lui-même.
Par ailleurs, même si le temps s’avère précieux, le médecin doit en accorder considérablement dans ces cas critiques. Il doit informer la nouvelle au patient sans regarder la montre ou tripoter le téléphone. Puis, il faudrait témoigner plus de tact que les expressions classiques comme « il faut être fort » parce qu’avec ce procédé, le docteur cherche plus à protéger de l’émotion au lieu de réconforter son sujet. Or, l’annonce d’une maladie grave représente un traumatisme de taille et entraîne logiquement, de la sidération et des larmes qui sont à anticiper.
Les stratégies à utiliser
Pour annoncer une maladie grave à un malade, cela requiert une certaine préparation. Si celle-ci tombe soudainement, le patient aura beaucoup mal à affronter la réalité. Voilà pourquoi il est préférable de commencer par un signal d’alerte tel que « J’ai bien peur de devoir vous annoncer de mauvaises nouvelles ». À cet effet, le malade prendra déjà conscience qu’il risque d’entendre des nouvelles déplaisantes.
Il paraît donc opportun d’attendre la demande du patient pour délivrer la déclaration elle-même et suivre le rythme du malade par la suite. Si le patient, face à l’avertissement, réagit dans le style « qu’entendez-vous par mauvaise ? » le médecin pourra alors annoncer une maladie grave : « Je crains que nous ayons des complications subsistent » et marquer une pause après la déclaration. La pause permettra au malade de répondre à ce qui a été délivré. C’est au docteur d’assurer la progression du dialogue et d’indiquer si nécessaire l’évolution psychique du malade, une situation qui peut prendre quelques minutes à plusieurs jours.
Douceur et compassion
C’est plus que jamais le moment au médecin de prouver que l’empathie et la compassion font partie intégrante de ses qualités. En effet, outre le soutien des proches, le patient doit également ressentir que le médecin est là pour lui. Détrompez-vous, il ne s’agit en aucun cas de dissimuler des informations importantes ou de mentir, mais plutôt d’afficher de la sincérité dans ses dires, avec de la compassion hors du commun.